S’il est une allure confortable et sécurisante en amazone, c’est bien le galop. Il est bien loin le temps où l’ont conseillait aux dames de ne galoper que sur le pied droit, par confort et pour cause de force centrifuge. Aujourd’hui, les amazones sont des sportives accomplies, qui galopent aux deux mains, come tout cavalier (et fidèle à la devise de ce site…).
Le galop, c’est :
une allure naturelle, parce que le cheval en liberté l’utilise pour se déplacer
asymétrique, parce que le cheval peut galoper de 2 façons, à droite ou à gauche, ses membres droits en faisant pas les même gestes que leurs congénères de gauche, dans chacune de ces deux formes de galop.
Diagonale, car les posers simultanés d’un bipède diagonal s’opèrent entre les posers successifs de l’autre bipède diagonal, lequel entame la foulée par son postérieur et la termine par son antérieur.
Basculée, parce que tout le corps du cheval effectue un mouvement de bascule, en avant et en arrière, au cours d’une foulée
Sautée, parce que les quatre membres du cheval sont en l’air, en projection une fois à la fin de chaque foulée
En 3 temps inégaux, parce que le premier temps est le plus bref, et le troisième le plus long, qui comporte une période de projection.
On distingue :
Le Galop de Travail: Pour le cheval non-entraîné ni prêt au rassemblé. Les foulées égales, légères et cadencées dans un mouvement avant équilibré, hanches actives.
Le Galop Moyen: Les foulées sont plus allongées, l'impulsion provenant nettement de l'arrière-main. Toujours dans la main, la tête est un peu plus à l'avant que dans les galops de travail et allongés. L'encolure descend un peu. Le mouvement est toujours équilibré et aisé.
Le Galop Allongé: Allonger les foulées sans changer de rythme, sans perdre le calme et la légèreté. Le cheval allonge l'encolure et descend la tête, la main du cavalier accompagnant le cheval.
Le Galop Rassemblé: L'encolure est relevée et arrondie. La légèreté de l'avant-main est permise par l'engagement marqué des postérieurs. Les foulées sont plus courtes et le cheval est très mobile et léger.
Le départ peut se faire par perte d'équilibre et par prise d'équilibre. Les débutants feront très généralement leur premier galop volontaire par perte d'équilibre. Ils accéléreront leur trot jusqu'à ce que le cheval "déboule" au galop en ayant tout son équilibre sur les épaules. À une étape plus avancée, le départ se fera par prise d'équilibre autant du trot, du pas que de l'arrêt. Le cheval transfère son énergie à ses jarrets pour se propulser à cette allure, bien en équilibre.
Une remarque importante : il y a une différence entre galop à droite et galop à gauche pour un cheval naturellement incurvé à droite, ou naturellement incurvé à gauche. En d’autres termes, suivant que le cheval est droitier (en minorité) ou gaucher (en majorité, à l’inverse des humains), il sera naturellement plus incurvé de son côté de prédilection. En pratique, un cheval gaucher galopera à droite pratiquement droit, mais s’incurvera à gauche lors de son galop gauche, puisqu’il faut savoir qu’un cheval s’incurve toujours légèrement du côté où il galope.
Ceci est à tenir compte pour le travail de la symétrie des allures. On recommandera dans ce cas à l’amazone de travailler au début de séance le « bon » côté du cheval, de manière à l’assouplir sans brusquerie, et dès que le cheval est bien échauffé, de travailler en symétrie d’abord le « mauvais côté », puis le « bon côté », le but étant d’avoir finalement un cheval le plus « droit » possible.
La cadence du galop, chaloupée, est facile à suivre : tout le corps du cheval bascule, en arrière et en avant, à chaque foulée, tel un cheval à bascule. Pour se lier à ce mouvement, l’amazone doit se balancer avec le cheval, son rein se voussant et se creusant à chaque foulée.
Ce travail du rein est facile en amazone, puisque toute la partie bassin-jambes est adhérente à la monture, à l’inverse du cavalier, qui doit composer avec la passivité relative de ses jambes qu’il essaye d’avoir tombantes. Donc tout ce qui se trouve au dessous de la ceinture fait partie du cheval, et balance avec le cheval. Tout de qui se trouve au dessus de la ceinture fait partie de l’amazone lui appartient, et reste droite, sans oscillations, souple et dégagée, indépendante en quelque sortie. Ici, tout est question d’assiette et d’abdominaux.
En
effet, la monte en amazone est plus « tonique qu’il n’y
paraît au premier abord. On la voit d’abord, assise
confortablement sur sa selle, jambes reposées, l’une sur l’étrier,
l’autre contre la fourche. Dans la pratique, il n’en est rien :
la monte dans les fourches nécessite une bonne tonicité des muscles
abdominaux, indispensables soutiens de la sangle abdominale et
dorsale. Sans une gaine de muscles efficace, point d’amazone !