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L’amazone,
ayant les jambes d’un seul côté de son cheval, doit
user d’une aide artificielle pour remplacer sa jambe : la badine.
On l’appelle aussi cravache, gaule, houssine, … |
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En Angleterre et dans les pays de
tradition anglo-saxonne, on utilise le stick. Ce stick est un « bâton »
de bois (aujourd’hui de fibre de verre) recouvert de cuir. Il est
complètement rigide, et ne comporte aucune séparation entre
le manche et la tige. Sa longueur va de 50 cm à 1,10 mètre.
Je le trouve personnellement très compliqué à manier
et trop rigide, mais cet avis est tout personnel.
Son utilisation Outre-Manche est aussi différente de son usage chez nous : il s’agit essentiellement d’une aide propulsive, et très peu directionnelle. En effet, les amazones de tradition anglaise travaillent essentiellement à l’assiette et au poids du corps, et l’emploi principal du stick est de faire avancer le cheval. |
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Pour les amazones de tradition française,
on emploie une cravache (ou houssine, ou badine) dite de dressage. Sa
longueur ne peut excéder 1,10 mètre, et sa manipulation
est codifiée d’une autre manière. Sa longueur doit
être adaptée à la taille de l’amazone ainsi
qu’à celle de son cheval : inutile de monter un selle
français avec une cravache de 60 cm, ou un welsh avec une cravache
de 1.10 mètre. La cravache remplace toujours la jambe, mais aussi
elle a un emploi beaucoup plus semblable à une jambe de substitution :
c’est donc sa pointe et sa mèche qui agissent. En simple
exemple, l’amazone, lors d’une rêne d’ouverture
à droite, n’hésitera pas à écarter franchement
sa main, quitte à exagérer le mouvement, pour que la pointe
de la cravache vienne encadrer le bas du flanc du cheval, tout comme le
ferait le talon de la botte ou l’éperon. |
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Rêne d'ouverture à
droite, badine au contact pour encadrer le cheval |
Comment la tient-on ? Dans la
main droite (Monsieur de la Palisse en eu dit tout autant), en même
temps que la (ou les) rêne(s) droite(s). Le manche de la cravache
ressortira au dessus de la main d’une dizaine de centimètres,
de manière à offrir la possibilité d’un mouvement
de balancier. |
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Le
manche de la cravache ressortira au dessus de la main |
Pour sa tenue, le poignet ne sera
pas « cassé » : il convient donc d’avancer
suffisamment les mains, pour que, comme en équitation classique,
il y ait une ligne la plus droite possible entre le coude, le poignet,
et la bouche du cheval. Personnellement, j’use parfois d’une
astuce pour guider ma cravache avec davantage de précision :
je repasse le petit doigt devant la cravache, du même côté
que le pouce, afin de pouvoir la guider avec plus de précision
que quand je la tiens de manière classique, pouce d’un côté
et les 4 doigts de l’autre. |
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Tenue de la badine personnelle |
Elle sera toujours très verticale :
en pratique, elle ne dépassera pas l’arrondit arrière
du quartier de la selle. Comme elle remplace la jambe, ça semble
logique qu’elle n’ait pas d’effet plus en arrière
que la jambe. |
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La badine en position
"neutre" |
Un
petit truc consiste à ne pas repasser dans les boucles de sangle
le contre-sanglon de balancine. Comme la cravache doit rester plaquée
contre le corps du cheval (au contact, donc), dès qu’on la
recule, elle se coince dans le contre-sanglon de balancine dépassant :
c’est le signe qu’on la tient trop en arrière. |
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On peut se sevrir du
contre-sanglon de balancine comme d'une limite |
La consistance de la cravache :
il dépend du tact de l’amazone, des réactions de son
cheval et est donc laissé à l’appréciation
de chacune. Je ne puis parler ici que des 3 à 4 badines que j’emploie
quotidiennement suivant le travail, le caractère et l’humeur
de mes chevaux. |
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Pointes de badine, en
haut "piquante" en bas plus "douce" |
Pour du simple travail de piste avec
un cheval à qui on fait découvrir l’amazone, j’emploie
une cravache très souple, peu précise, afin de donner à
mon équidé les premiers repères de cette forme de
monte, et surtout à lui faire comprendre que la cravache n’est
jamais (au grand jamais !) une punition, mais simplement un substitut
de ma jambe. J’utiliserai la même cravache pour un cheval
réactif : nul n’est besoin de l’exciter davantage
ou de le traumatiser. Pour des chevaux moins réactifs, j’utiliserai une cravache plus piquante (plus pointue et plus rigide), la même que j’utiliserai pour du travail de précision (travail de 2 pistes entre autres). |
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Pour l’obstacle, une badine
courte suffit, l’important étant là de régler
l’impulsion, et de tracer les trajectoires avec précision.
C’est la petite cravache classique d’une cinquantaine de centimètres
qui est la plus facile et la plus simple à utiliser. Côté
utile : elle est souvent munie d’une dragonne, très
pratique pour ne pas la perdre. |
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La plus courante, mais aussi une des
plus variée. Au départ, il s’agit d’un fouet,
monté sur un manche assez court, le plus souvent en cuir tressé.
Le manche se termine à angle droit, et le matériau employé
est un morceau de corne de gibier. Ses usages : le fouet sert pour
retenir la meute et l’encadrer. La partie corne en facilite la tenue
et sa forme spécifique permet d’ouvrir plus aisément
les portails et barrières. |
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Elle peut prendre toutes les formes : de la cravache à virole au fouet de chasse sans mèche : c’est une aide harmonisée au costume. |
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Il s’agit d’une fine branche
de noisetier ou de coudrier, séchée pendant une saison,
et qui servait traditionnellement en équitation classique de tradition
française. Elle se tient verticale et orientée vers le haut
en équitation supérieure, ou comme une cravache normale
en équitation classique. Comme elle est fort fine, elle nécessite
une manipulation très précise. |